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Se lancer dans l’industrie du futur : oui, mais comment ?

Grâce à l’industrie du futur, les entreprises industrielles peuvent gagner en productivité. Bien que cette démarche suscite leur intérêt, sa concrétisation nécessite souvent un accompagnement financier. Qu’est-ce que l’industrie du futur ? Aussi appelée industrie ou usine 4.0, l’industrie du futur est un concept né de la 4e révolution industrielle que nous vivons aujourd’hui. Celle-ci a débuté avec la création d’Internet dans les années 90, qui a permis l’essor de toutes les technologies liées au numérique (autrement dit à la digitalisation). L’industrie du futur représente donc l’application de ces technologies aux moyens de production. Il arrive pourtant que l’industrie du futur soit associée à d’autres technologies qui existent depuis plusieurs années. Le concept « industrie du futur » peut évoquer des technologiques telles que l’automatisation, la robotisation ou encore l’impression 3D. Or l’automatisation des tâches est un processus qui date de la 3e révolution industrielle (à la fin du 20e siècle) et qui a pour but d’éviter les tâches pénibles. Il en va de même pour la robotisation industrielle qui est déjà utilisée dans toutes les usines pour réaliser des tâches complexes. Enfin, l’impression 3D, quant à elle, est une technologie qui a été développée depuis les années 2000, mais qui se démocratise aujourd’hui. A contrario, l’industrie du futur est une démarche novatrice qui présente plusieurs avantages, sous certaines conditions. Pourquoi se lancer dans l’industrie du futur ? Avant toute chose, l’industrie du futur doit être envisagée seulement si vous avez un besoin réel auquel les technologies numériques peuvent répondre. Vous devez définir un objectif précis et vous poser les questions suivantes : combien cela va me coûter, et combien cela va me rapporter ? En effet, il est inutile d’investir dans une usine 4.0 pour suivre les concurrents ou la tendance. Par exemple, est-ce vraiment utile de numériser les ordres de fabrication papier, sachant qu’il faudra investir dans 20 ordinateurs, recruter un informaticien et mettre en place une maintenance ? Vous aurez économisé du papier mais vos coûts auront augmenté et vos opérateurs ne produiront pas plus rapidement. Cet exemple montre également l’importance des coûts annexes liés à l’industrie du futur (recrutement de personnel qualifié, formation, équipements, etc…). Toutefois, si vous considérez que le numérique répond aux critères cités plus haut, l’industrie du futur peut être un véritable levier de croissance. L’industrie du futur offre la possibilité de détenir des informations en temps réel. Cette fonctionnalité est utile pour suivre l’état des lignes de production (à l’aide de capteurs sur les machines), leur vitesse, ou encore la localisation de vos produits lorsque vos clients font une commande. C’est l’ère du big data, qui permet de récolter une masse d’informations stratégiques dans tous les services de l’entreprise pour améliorer vos process. C’est là qu’intervient l’intelligence artificielle (comprise dans l’industrie du futur), cette technologie qui utilise vos données pour faire de la prédiction. Plusieurs financements publics ont vu le jour pour vous permettre de concrétiser votre projet d’industrie du futur. Quels financements pour créer une usine 4.0 ? Devenue une priorité pour les pouvoirs publics, l’usine du futur fait désormais l’objet de plusieurs financements publics pour aider les entreprises à se lancer dans cette démarche. Les aides à l’industrie du futur vous accompagnent dans les étapes suivantes : Diagnostic de performance industrielle ; Définition d’un plan d’actions et d’investissements, Investissements matériels et immatériels. Dans un premier temps, vous pouvez recourir à des prestations de conseil pour faire un état des lieux de votre situation, de vos besoins et des solutions numériques qui peuvent y répondre. Il s’agit majoritairement d’aides régionales. Ce diagnostic comprend généralement l’analyse de votre performance industrielle au niveau de la production, de l’environnement, de l’innovation sociale, etc… Cette première étape vous aide à prendre la décision d’investir ou non dans l’industrie du futur pour votre entreprise. Dans un second temps, vous pouvez mobiliser les aides à l’investissement lié à l’industrie du futur pour réduire vos coûts. Bpifrance propose un prêt industrie du futur « Technologies et croissance » pour financer la modernisation de l’outil de production avec des technologies du futur, et la mise en place de nouvelles capacités de production, de processus du futur ou de nouveaux produits. Le montant du prêt est compris entre 100 000€ et 5 millions d’euros. Ce dispositif s’adresse aux PME et ETI indépendantes de plus de 3 ans. Des appels à projets ont également été lancés sur cette thématique précédemment. Par ailleurs, il existe des aides au numérique qui peuvent correspondre à votre projet d’industrie du futur. De manière plus générale, les aides à l’investissement matériel peuvent vous correspondre. Si vous développez de nouveaux produits, vous pouvez enfin vous tourner vers les aides à l’innovation et à la recherche. En conséquence, les possibilités de financement sont nombreuses pour les entreprises qui s’intéressent à l’industrie du futur. Le tout est de vous informer en amont de votre projet. Article rédigé en collaboration avec Jérôme AMANN, Directeur d’usine de production à SEW Usocome.

Le conseil national de l’industrie met l’accent sur le numérique et l’international

aides à l'export

En l’espace de deux semaines, le conseil national de l’industrie a lancé le « CNI numérique » et le « CNI international. Ces nouveaux outils devraient permettre aux filières industrielles d’adopter les technologies numériques et d’exporter plus. Orienter les entreprises vers l’industrie du futur Les technologies du numérique impactent fortement les entreprises du secteur industriel, qui n’ont guère le choix que de se tourner vers l’industrie du futur pour rester compétitives. Bien que 78% des dirigeants accordent de l’intérêt à l’industrie du futur et y voient des opportunités de croissance selon l’étude du cabinet EY, « seules 20% des entreprises interrogées ont envisagé d’adopter une feuille de route de transformation vers l’industrie du futur ». Les entreprises industrielles doivent profiter de la reprise de leur activité pour se lancer dans ce projet de numérisation. C’est pourquoi le CNI numérique a été lancé le 10 juillet par Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique et Delphine Gény-Stephann, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances. Le CNI numérique est un nouvel outil décisionnel mis à la disposition du gouvernement. Il œuvrera en collaboration avec l’Alliance pour l’Industrie du Futur, la French Fab, Bpifrance ou encore France Industrie. Son objectif est de tendre vers la « numérisation des entreprises industrielles, pour les amener à saisir les opportunités de leur transformation vers l’Industrie du Futur » selon le dossier de presse. Un plan d’action a été mis en place pour répondre à cet objectif, et se divise en 4 axes : La transformation par le numérique des chaînes de valeur dans chaque filière ; L’accompagnement de la transformation des entreprises industrielles par le numérique dans tous les territoires, Les nouvelles compétences rendues nécessaires par la transformation numérique, Les enjeux de normes et de régulation attachés au numérique dans l’industrie. Partant du constat que 60% des métiers qui existeront dans 10 ans n’ont pas encore été inventés (selon un article du Maddyness) et que d’ici 2020, 90% des emplois nécessiteront des compétences numériques (selon la Commission Européenne), il est urgent de former les salariés actuels et futurs sur le numérique. Le Secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi avait déjà annoncé la création de « 10 000 formations aux métiers du numérique d’ici fin 2019 ». Le CNI numérique s’orientera quant à lui vers la formation « aux technologies de l’Industrie du Futur » par le biais de « plateformes d’enseignement spécialisées » ouvertes à tous. Ces outils permettront d’identifier les acteurs qui prennent cette initiative et de les accompagner dans leur projet. L’appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle fait partie de cet accompagnement. Dans le cadre du lancement de la « stratégie nationale en matière d’IA » le 29 mars 2018, le CNI numérique prévoit un appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle au mois de septembre 2018 pour les acteurs privés et publics. Le but de ce dispositif est de mutualiser un grand nombre de données sur des plateformes pour les futurs porteurs de projets. Les candidats sélectionnés pourront ensuite participer à un appel à projets pour financer leur projet. Ce dispositif constitue le premier pas concret du gouvernement vers l’intelligence artificielle, puisqu’un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé en mars 2017 pour expérimenter cette technologie dans les services publics. Dans le même esprit, le gouvernement souhaite agir sur la chaîne de valeur dans le secteur industriel. La transformation numérique doit se réaliser dans chaque entreprise industrielle, mais aussi s’uniformiser au niveau des filières. Pour y parvenir, le CNI numérique s’appuiera sur les 16 comités stratégiques des filières (CSF) existants au sein du conseil national de l’industrie. Au fur et à mesure de leurs travaux sur la transformation numérique des filières industrielles, le CNI apportera son expertise pour orienter les projets. Plusieurs travaux ont déjà démarré sur le sujet (plateforme numérique dans l’aéronautique, blockchain dans l’alimentaire, etc…). Par ailleurs, les entreprises industrielles seront accompagnées au niveau territorial par de nouveaux accélérateurs French Fab et des « dispositifs territoriaux spécifiques ». Contrairement à la transformation numérique, le développement à l’international est un levier de croissance connu des entreprises. Celles-ci ont pourtant du mal à franchir le pas du lancement à l’export. Aider les entreprises industrielles à conquérir l’international Le 23 juillet, Delphine Gény-Stéphann, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, et des Finances, et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont officiellement lancé le CNI international. Face au déficit commercial galopant de la France (à savoir 62,2 milliards d’euros en 2017), le gouvernement doit prendre des mesures au plus vite pour redresser la barre. L’industrie est particulièrement visée puisqu’elle représentait 74% des exportations françaises en 2016 selon le GFI, et participe donc grandement au déficit commercial. De plus, ce déficit commercial qui a augmenté de 7 milliards d’euros en 2017 est notamment due à une forte hausse des importations. C’est pourquoi les exportations doivent être stimulées à nouveau. Le CNI international constitue l’une de ces mesures annoncées par le Premier Ministre Edouard Philippe le 23 février à Roubaix. C’est à ce moment que la nouvelle politique du Gouvernement en matière de commerce extérieur a été annoncée. Parmi les plusieurs mesures évoquées figurait « une meilleure articulation des priorités export avec les stratégies de filières du Conseil national de l’industrie ». Ainsi, le CNI international se verra confier plusieurs missions : Développer des flux d’exportation ; Internationaliser les PME et ETI industrielles dans les territoires, Accroître le contenu « made in France » des offres industrielles françaises. Communiqué | Installation, hier, du Conseil national de l’#industrie (CNI) international, par @JBLemoyne et @DelphineGeny. Objectif : rassembler les acteurs publics et privés de l’#export, en vue de dynamiser les exportations de l’industrie française ➡️ https://t.co/LlrPTvuGFg pic.twitter.com/HUbw22Rkzd — Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) July 24, 2018 Le CNI international n’agira pas directement sur ces 3 points, mais devra plutôt « accélérer et améliorer l’efficacité des actions menées » par le gouvernement à ce sujet. Que ce soit au niveau du CNI numérique ou international, l’objectif est d’agir au niveau des territoires pour mieux répondre aux problématiques des chefs d’entreprise et les accompagner de manière plus efficace. Pour ce faire,

Trois financements renforcés pour l’industrie et l’innovation des PME

Le 10 octobre, deux accords ont été signé par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Bpifrance dans le cadre du plan d’investissement pour l’Europe. En tout, plus d’un milliard d’euros sera injecté dans trois financements nationaux qui visent l’industrie durable et l’innovation des PME. Réindustrialiser la France via les financements publics Le relance de la croissance et de l’emploi passe par l’industrie et l’innovation. C’est pourquoi le gouvernement a progressivement mis le concept d’industrie du futur au centre de sa stratégie. De son côté, Bpifrance souhaite passer de 4 à 15 milliards d’euros de financements publics en faveur des entreprises industrielles en 2018. Ainsi, les deux accords signés par la BEI et Bpifrance portent sur le soutien aux projets d’industrialisation technologique et le financement des PME et ETI innovantes. Cela passe par le renforcement des dispositifs suivants : Le fonds « Sociétés de Projets Industriels » (SPI), Le prêt Innovation, Le Prêt d’Amorçage Investissement (PAI). Ces trois dispositifs ont été créés par Bpifrance, avec des montants d’aide compris entre 50 000€ et 85 millions d’euros ! Le fonds SPI investit dans des projets structurants pour l’industrie nationale sous forme de fonds propres. C’est 100 millions d’euros de capacité d’intervention qui ont été ajoutés pour ce dispositif. Le prêt Innovation, quant à lui, finance le lancement industriel et commercial sur le marché un produit ou un service innovant. Enfin, le prêt Amorçage Investissement (PAI) renforce la trésorerie des jeunes entreprises. Le Fonds Européen d’Investissement (FEI) garantira désormais 50% de la capacité de financement pour le prêt Innovation et 40% pour le PAI. D’autres initiatives ont été prises par la BEI. Une mobilisation européenne pour relancer la croissance Dans le cadre du premier accord, la BEI a annoncé « la création du fonds SPI BEI, doté de 100 millions d’euros » qui « vise à renforcer l’action du SPI en lui donnant plus d’ampleur et une nouvelle stature ». Il s’agit de la « première plateforme d’investissement européenne […] soutenue par le FEIS » (Fonds Européen pour les Investissements Stratégiques). Cette action permet désormais aux industries européennes « de co-investir en France dans l’industrie du futur » selon Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance. Par ailleurs, ces deux accords financiers ont été rendus possibles « par la garantie du budget européen déployée dans le cadre du FEIS du Plan d’investissement pour l’Europe ». Le FEIS est lui-même un financement ouvert aux entreprises françaises pour financer les investissements et d’autres projets à hauts risques. Ces accords visent à engendrer 2 milliards d’euros d’investissements en actifs industriels et plus de 4000 emplois. Les entreprises doivent désormais se saisir de ces opportunités.

L’industrie du futur, la nouvelle priorité de l’Etat

Lancé en avril 2015, le programme Nouvelle France Industrielle (NFI) a mis le concept d’industrie du futur au cœur de la stratégie du gouvernement. Cette mobilisation se traduit par le lancement progressif d’aides à l’industrie du futur, qui gagnent à être connues pour les entreprises qui souhaitent franchir ce cap. L’industrie du futur, de quoi s’agit-il ? Au sein d’une entreprise, l’industrie du futur se définit par la modernisation de l’outil de production (notamment par le biais de la robotisation) et par l’utilisation d’outils numériques comme par exemple l’imprimante 3D. L’objectif est de monter en gamme et d’entrer dans un processus de personnalisation des produits. La formation des salariés est également prise en compte dans une optique de transformation des métiers, ainsi que l’environnement. Le passage au numérique est d’autant plus important que « 35% des ETI ne se sentent pas préparées aux enjeux du digital alors que 34% ont conscience de la problématique, mais n’ont pas encore commencé » selon un article de La Tribune. Dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle, 9 « solutions industrielles » sont mises en avant. En effet, il s’agit des thématiques prioritaires du programme. Ces thématiques sont : L’économie des données ; Les objets intelligents, La confiance numérique, L’alimentation intelligente, Les nouvelles ressources, La ville durable, La mobilité écologique, Les transports de demain, La médecine du futur. Par conséquent, le gouvernement a lancé plusieurs financements qui portent plus ou moins sur ces thématiques. Les aides à l’industrie du futur pour une transition en douceur Pour intégrer ces nouveaux processus dans les industries françaises, plusieurs aides à l’industrie du futur ont été lancées. Au niveau régional, les entreprises peuvent bénéficier d’un Diagnostic Industrie du futur (selon les régions) qui permet notamment : D’identifier les fondamentaux actuels et futurs que l’entreprise doit maîtriser ; De définir un plan d’actions et d’investissements à venir, D’obtenir une évaluation et un suivi par un professionnel. Cette prestation de conseil permet de mieux cibler les actions à réaliser pour tendre vers l’industrie du futur, avant de lancer les investissements. Pour financer les investissements liés à l’industrie du futur, les entreprises peuvent utiliser le « Prêt Industrie du futur Technologies et Croissance » de Bpifrance accessible toute l’année. Ce prêt accompagne les investissements matériels, immatériels et incorporels des PME et ETI pour acquérir des technologies et usages du futur, ainsi que le besoin en fonds de roulement (uniquement pour l’industrie manufacturière). Le montant de l’aide est compris entre 100 000€ et 5 millions d’euros ! D’autres aides à l’industrie du futur existent sous la forme d’appels à projets régionaux ou nationaux, ce qui nécessite d’en être informé à l’instant T. Il arrive que les aides à l’industrie du futur soient incluses dans des dispositifs d’aide au conseil, ou à la modernisation des entreprises.