Les bénéfices du Grand Plan d’Investissement pour les entreprises
Doté de 57 milliards d’euros, le « Grand Plan d’Investissement 2018-2022 » vise à mieux positionner la France dans les domaines de la neutralité carbone, de l’accès à l’emploi, de l’innovation et du numérique. Une partie des mesures est destinée aux entreprises, afin d’initier une croissance durable. Le renforcement des liens entre recherche publique et privée La collaboration entre les laboratoires et les entreprises est primordiale pour faire avancer la recherche et développement, et doit encore être développée en France. Dans une optique de compétitivité par l’innovation, Jean Pisani Ferry, coordinateur du GPI, propose de créer dans son rapport au Premier Ministre « un écosystème dynamique de collaboration entre les laboratoires, les grandes entreprises et les PME permettant aux avancées des sciences d’être incorporées dans des produits ou des processus de production innovants ». Cette manière de procéder permet de faire naître des projets de recherche fondamentale et d’innovation plus poussés et plus rapides. Néanmoins, les actions à mettre en œuvre ne sont pas précisées. Dans le domaine de l’innovation, le Grand Plan d’Investissement se penche également sur « les jeunes entreprises en croissance ». Un soutien plus fort aux jeunes entreprises innovantes Les start-ups et les PME ont un réel potentiel d’innovation et de croissance, mais ont besoin d’être accompagnées dans leur développement. Or le GPI souligne que ces entreprises fragiles « peinent à trouver suffisamment de financement en France ». Pour répondre à cet enjeu, le gouvernement lancera des concours d’innovation « pour sélectionner plusieurs centaines de PME ou start-ups dans des domaines stratégiques ». Tous les types d’innovation seront concernées (technologie, design, usage, etc…). L’Etat investira en fonds propres dans les entreprises lauréates pour accélérer leur croissance et permettre « un retour sur investissement à terme ». Les porteurs de projet devront toutefois avoir « une vision claire des marchés cibles » et une « capacité à devenir un acteur majeur ». En attendant, les start-ups peuvent obtenir d’autres financements existants. Si les PME ont besoin de financer leur croissance, certains secteurs doivent faire face à la transformation de leur activité. Une aide à l’évolution de l’agriculture et de l’agroalimentaire Les filières agricoles et agroalimentaires sont aujourd’hui confrontées à une concurrence galopante sur les marchés internationaux. Pour améliorer sa compétitivité, le secteur agricole et agroalimentaire doit se transformer. Pour y parvenir, le gouvernement a dégagé 4 priorités : Accélérer l’adaptation des outils et le changement des pratiques ; Accélérer la réponse aux défis du changement climatique, Renforcer la compétitivité de l’aval et la structuration des filières, Renforcer le soutien à la recherche et à l’innovation. Des financements seront mis en place pour accompagner ces projets, via des fonds de garantie, des fonds de prêts, des subventions, etc… Les entreprises agroalimentaires pourront ainsi financer leur croissance et leur consolidation, ainsi que leurs projets environnementaux ou d’innovation selon un article de Terre-Net. L’environnement ne concerne pas uniquement le milieu agricole, mais toutes les entreprises. Moins de dépenses pour la gestion des déchets d’entreprise La gestion des déchets coûte 3,9 milliards d’euros par an aux entreprises. L’optimisation des flux matière-énergie-déchets-eaux leur permettrait de réaliser des économies tout en respectant l’environnement. Dans ce sens, le Grand Plan d’Investissement propose d’accompagner 5000 PME dans la réduction du gaspillage, à travers des audits externes gratuits. D’ici 2019, ce seraient 500 entreprises qui pourraient être accompagnées dans ce projet de conversion à la lutte contre le gaspillage. Le gouvernement engagera « 20 millions d’euros pour initier ce mécanisme, qui a vocation à s’autofinancer avec les remboursements réalisés suite aux économies constatées ».