Les ambitions de Bpifrance Assurance Export pour les PME-ETI
« A l’international, désormais, Bpifrance assure les entrepreneurs qui assurent ». Ce slogan de Bpifrance fait souffler un vent nouveau pour les entreprises, et annonce un objectif audacieux : rendre les aides à l’export accessibles aux PME et aux ETI. Rendre accessibles les aides à l’export « à toutes les PME et ETI » L’accès des PME aux aides à l’export est très faible, d’autant plus en ce qui concerne les garanties publiques de Coface (transférées à Bpifrance le 1er janvier 2017). C’est pourquoi Bpifrance a pris l’engagement de « démocratiser la diffusion de ses offres auprès des ETI-PME » en 2017, à travers plusieurs objectifs cités par un article du Moci : Doubler le nombre de PME bénéficiaires de polices d’assurances crédit export pour le soutien des transactions commerciales ; Augmenter de 75% le nombre de cautions, Augmenter de 30% le nombre d’assurance prospection. Pour ce faire, Bpifrance prône la « simplification », un besoin pressant pour les PME. Cette simplification a déjà été amorcée par la centralisation des aides à l’export à Bpifrance, qui permet de créer un guichet unique. En effet, la complexité qui englobe les aides à l’export (informations difficiles à trouver, processus administratifs, etc…) est un frein conséquent pour celles-ci. C’est pourquoi l’objectif de Bpifrance est de faire connaître les dispositifs d’assurance-crédit jusqu’ici proposés par Coface. Ce sont pourtant les grands comptes qui en bénéficient le plus… Le monopole des grands comptes, une tendance à inverser Selon le même article du Moci, 96% des contrats export de Coface bénéficiaient aux grands industriels exportateurs. Un chiffre effrayant au regard du nombre de PME et d’ETI implantées en France. Il en est de même pour les autres financements nationaux… Or les PME et ETI n’ont pas les ressources internes pour rechercher des financements publics ni les compétences pour les obtenir. C’est ce que Bpifrance souhaite changer. Pour améliorer l’accès des PME aux garanties publiques à l’export, Bpifrance compte sur sa notoriété et sur les 1000 conseillers répartis entre ses délégations régionales. Or Coface n’en comptait que 20 (toujours selon l’article du Moci). Une campagne de communication en opposition avec la discrétion de Coface jusqu’à présent. Ce plan d’actions va-t-il impacter les PME et ETI et leur simplifier les démarches ? La réponse dans quelques mois.