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Le conseil national de l’industrie met l’accent sur le numérique et l’international

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En l’espace de deux semaines, le conseil national de l’industrie a lancé le « CNI numérique » et le « CNI international. Ces nouveaux outils devraient permettre aux filières industrielles d’adopter les technologies numériques et d’exporter plus. Orienter les entreprises vers l’industrie du futur Les technologies du numérique impactent fortement les entreprises du secteur industriel, qui n’ont guère le choix que de se tourner vers l’industrie du futur pour rester compétitives. Bien que 78% des dirigeants accordent de l’intérêt à l’industrie du futur et y voient des opportunités de croissance selon l’étude du cabinet EY, « seules 20% des entreprises interrogées ont envisagé d’adopter une feuille de route de transformation vers l’industrie du futur ». Les entreprises industrielles doivent profiter de la reprise de leur activité pour se lancer dans ce projet de numérisation.  C’est pourquoi le CNI numérique a été lancé le 10 juillet par Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’Etat chargé du Numérique et Delphine Gény-Stephann, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances. Le CNI numérique est un nouvel outil décisionnel mis à la disposition du gouvernement. Il œuvrera en collaboration avec l’Alliance pour l’Industrie du Futur, la French Fab, Bpifrance ou encore France Industrie. Son objectif est de tendre vers la « numérisation des entreprises industrielles, pour les amener à saisir les opportunités de leur transformation vers l’Industrie du Futur » selon le dossier de presse. Un plan d’action a été mis en place pour répondre à cet objectif, et se divise en 4 axes : La transformation par le numérique des chaînes de valeur dans chaque filière ; L’accompagnement de la transformation des entreprises industrielles par le numérique dans tous les territoires, Les nouvelles compétences rendues nécessaires par la transformation numérique, Les enjeux de normes et de régulation attachés au numérique dans l’industrie. Partant du constat que 60% des métiers qui existeront dans 10 ans n’ont pas encore été inventés (selon un article du Maddyness) et que d’ici 2020, 90% des emplois nécessiteront des compétences numériques (selon la Commission Européenne),  il est urgent de former les salariés actuels et futurs sur le numérique. Le Secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi avait déjà annoncé la création de « 10 000 formations aux métiers du numérique d’ici fin 2019 ». Le CNI numérique s’orientera quant à lui vers la formation « aux technologies de l’Industrie du Futur » par le biais de « plateformes d’enseignement spécialisées » ouvertes à tous. Ces outils permettront d’identifier les acteurs qui prennent cette initiative et de les accompagner dans leur projet. L’appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle fait partie de cet accompagnement. Dans le cadre du lancement de la « stratégie nationale en matière d’IA » le 29 mars 2018, le CNI numérique prévoit un appel à manifestation d’intérêt sur l’Intelligence Artificielle au mois de septembre 2018 pour les acteurs privés et publics. Le but de ce dispositif est de mutualiser un grand nombre de données sur des plateformes pour les futurs porteurs de projets. Les candidats sélectionnés pourront ensuite participer à un appel à projets pour financer leur projet. Ce dispositif constitue le premier pas concret du gouvernement vers l’intelligence artificielle, puisqu’un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé en mars 2017 pour expérimenter cette technologie dans les services publics. Dans le même esprit, le gouvernement souhaite agir sur la chaîne de valeur dans le secteur industriel. La transformation numérique doit se réaliser dans chaque entreprise industrielle, mais aussi s’uniformiser au niveau des filières. Pour y parvenir, le CNI numérique s’appuiera sur les 16 comités stratégiques des filières (CSF) existants au sein du conseil national de l’industrie. Au fur et à mesure de leurs travaux sur la transformation numérique des filières industrielles, le CNI apportera son expertise pour orienter les projets. Plusieurs travaux ont déjà démarré sur le sujet (plateforme numérique dans l’aéronautique, blockchain dans l’alimentaire, etc…). Par ailleurs, les entreprises industrielles seront accompagnées au niveau territorial par de nouveaux accélérateurs French Fab et des « dispositifs territoriaux spécifiques ». Contrairement à la transformation numérique, le développement à l’international est un levier de croissance connu des entreprises. Celles-ci ont pourtant du mal à franchir le pas du lancement à l’export. Aider les entreprises industrielles à conquérir l’international Le 23 juillet, Delphine Gény-Stéphann, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, et des Finances, et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont officiellement lancé le CNI international. Face au déficit commercial galopant de la France (à savoir 62,2 milliards d’euros en 2017), le gouvernement doit prendre des mesures au plus vite pour redresser la barre. L’industrie est particulièrement visée puisqu’elle représentait 74% des exportations françaises en 2016 selon le GFI, et participe donc grandement au déficit commercial. De plus, ce déficit commercial qui a augmenté de 7 milliards d’euros en 2017 est notamment due à une forte hausse des importations. C’est pourquoi les exportations doivent être stimulées à nouveau. Le CNI international constitue l’une de ces mesures annoncées par le Premier Ministre Edouard Philippe le 23 février à Roubaix. C’est à ce moment que la nouvelle politique du Gouvernement en matière de commerce extérieur a été annoncée. Parmi les plusieurs mesures évoquées figurait « une meilleure articulation des priorités export avec les stratégies de filières du Conseil national de l’industrie ». Ainsi, le CNI international se verra confier plusieurs missions : Développer des flux d’exportation ; Internationaliser les PME et ETI industrielles dans les territoires, Accroître le contenu « made in France » des offres industrielles françaises. Communiqué | Installation, hier, du Conseil national de l’#industrie (CNI) international, par @JBLemoyne et @DelphineGeny. Objectif : rassembler les acteurs publics et privés de l’#export, en vue de dynamiser les exportations de l’industrie française ➡️ https://t.co/LlrPTvuGFg pic.twitter.com/HUbw22Rkzd — Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) July 24, 2018 Le CNI international n’agira pas directement sur ces 3 points, mais devra plutôt « accélérer et améliorer l’efficacité des actions menées » par le gouvernement à ce sujet. Que ce soit au niveau du CNI numérique ou international, l’objectif est d’agir au niveau des territoires pour mieux répondre aux problématiques des chefs d’entreprise et les accompagner de manière plus efficace. Pour ce faire,

Le gouvernement passe à l’offensive pour soutenir les entreprises à l’export

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Le système d’accompagnement des entreprises à l’export a plus que jamais besoin d’être réformé pour réduire le déficit commercial de la France. Armé d’une nouvelle stratégie pour le commerce extérieur, le gouvernement compte notamment booster le financement et l’accompagnement des entreprises. Mise en place des « guichets uniques » à l’export dans les régions Dans son discours prononcé à l’Edhec Business School à Roubaix le 23 février, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé la « stratégie du gouvernement en matière de commerce extérieur » détaillée dans le dossier de presse. Pour enrayer 14 ans de déficit commercial, il a énuméré les mesures décisives pour les entreprises qui vont être appliquées dans les prochains mois. La première grande mesure impactant les entreprises est la « réforme de l’accompagnement ». La réforme de l’accompagnement a pour objectif de rendre le dispositif de soutien à l’export « plus simple, plus accessible, notamment aux PME-ETI, et plus efficace ». Actuellement, une multitude d’intermédiaires proposent d’accompagner les entreprises à l’export sans véritable cohérence. C’est pourquoi un guichet unique à l’export va être créé dans chaque région. Il regroupera « tous les acteurs de l’export » (CCI, Business France, agences régionales, Bpifrance, etc…) dans une « Team France Export » et proposera un accompagnement personnalisé aux entreprises tout au long de leur démarche d’export. Il se poursuivra également à l’étranger avec la mise à disposition d’un « correspondant unique ». En plus d’être adapté à l’implantation régionale de l’entreprise, l’accompagnement sera modulé selon sa taille et son expérience vis-à-vis de l’export comme le montre ce schéma : Une expérimentation de ce dispositif est en cours dans la région Normandie et PACA. Par ailleurs, une « plateforme numérique » permettra aux entreprises de retrouver toutes les informations essentielles à leur parcours d’export. Néanmoins, moderniser le dispositif de soutien à l’export suppose également de revoir les aides à l’export. « Simplifier et amplifier » les dispositifs d’aides à l’export Dans le même esprit que la réforme de l’accompagnement, Edouard Philippe a annoncé la seconde grande mesure pour mieux soutenir les entreprises à l’export, la « réforme des financements à l’export ». Les aides à l’export jouent un rôle décisif dans la réussite du projet d’export des entreprises, car elles permettent d’en couvrir les risques par le biais de prêts et de garanties. Il existe cependant beaucoup de dispositifs qui ne sont pas toujours simples d’accès pour les entreprises. C’est pourquoi Edouard Philippe souhaite les « simplifier » et les « amplifier ». Cette réforme contient surtout des mesures d’amplification en proposant la création de nouveaux financements : Une garantie des projets stratégiques à l’international ; Le Pass’Export pour les exportateurs récurrents, Une garantie aux filiales étrangères d’entreprises françaises, Un soutien aux sous-traitants d’entreprises exportatrices, Des financements sur moins de 24 mois. La simplification des aides à l’export passera quant à elle par une évolution de l’Assurance Prospection, qui a déjà bénéficié à près de 12 000 PME et ETI. Il s’agit d’une assurance contre la perte financière encourue en cas d’échec d’une action de prospection à l’étranger. Les deux axes d’amélioration suivants (déjà expérimentés dans la région des Hauts de France) vont être appliqués sur toute la France : Simplification de « la procédure de suivi et de délivrance» de l’Assurance Prospection ; Mise en place d’une avance de trésorerie immédiate au lieu de la fin d’année garantie. Par ailleurs, l’actuelle garantie de change va couvrir 11 nouvelles devises pour « fixer un cours de change à tout moment de la période de négociation » et les prêts du Trésor vont voir leur enveloppe doubler. Bien entendu, Bpifrance est désigné comme l’interlocuteur unique en matières d’aides à l’export et propose les financements suivants : Source : Page « International » sur www.bpifrance.fr Ces mesures simplifient-elles vraiment les dispositifs d’aides à l’export ? Toutes ces nouvelles aides vont s’ajouter aux quelques 20 aides à l’export de Bpifrance qui n’ont pas la même dénomination (crédits, assurances, garanties, etc…) ni le même fonctionnement, et qui financent souvent des opérations bien précises (négociation, cautions de marché, flux de factures, etc…) ou qui concernent certains secteurs spécifiques (aéronautique, agriculture, etc…). La simplification des aides publiques se traduit généralement par le regroupement de plusieurs aides dans un « pack » qui porte un nom distinctif, ce qui n’est pas le cas ici. Les guichets uniques permettront-ils de combler ce manque de lisibilité des aides à l’export ? Une campagne de communication auprès des entreprises sera donc indispensable pour qu’elles puissent profiter de ces opportunités de financement.

Un déficit commercial record en 2017, mais toujours plus d’exportations

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Cette année, la France a atteint 62,2 milliards d’euros de déficit commercial. Bien que ce résultat ne soit pas positif, les montants exportés connaissent quant à eux une évolution remarquable depuis plus de 5 ans. L’amélioration du système d’accompagnement des entreprises à l’export permettra d’accélérer cette croissance. Une hausse des exportations qui compte des PME fragiles D’après les résultats du commerce extérieur de la France publiés par les douanes le 7 février, l’année 2017 a vu ses exportations augmenter de 4,5% par rapport à 2016. En tout, ce sont 124 000 entreprises qui ont exporté en 2017. Le déficit commercial, quant à lui a atteint des sommets en 2017 principalement en raison de la hausse des importations (+6,8%) résultant de la reprise économique. De leur côté, les exportations françaises se portent plutôt bien puisque l’on constate une augmentation constante des montants exportés depuis 2010, bien que le nombre d’entreprises exportatrices n’augmente pas aussi vite. Ces résultats peuvent suggérer qu’un bon nombre d’entreprises ont pu s’implanter durablement à l’international et y développer leurs ventes. Toutefois, le rapport « Stabilité du nombre d’opérateurs à l’exportation » pointe l’instabilité des PME exportatrices face aux ETI et aux grandes entreprises. En 2017, 95% des entreprises exportatrices étaient des PME et des micro-entreprises. Pourtant, sur la même année, 23% d’entre elles ont commencé à exporter et la même proportion n’exporte plus. Malgré une baisse de 6% du nombre d’entreprises « sortantes », ce sont 2,5% d’entreprises en moins qui se mettent à exporter en 2017 par rapport à 2016. Or si les PME se maintenaient à l’export d’une année à l’autre, le nombre d’entreprises exportatrices augmenterait sensiblement. De la même manière, plus une entreprise est petite, moins elle réussit à pérenniser son activité à l’export. Ces résultats peuvent être dus à une faille dans le système d’accompagnement des PME à l’export, et dans une moindre mesure au fait que les PME dépendent souvent d’un seul produit, ou qu’elles ciblent moins de 4 pays (par opposition aux ETI et grandes entreprises). Ainsi, seules 30% des PME ont réussi à pérenniser leur activité à l’export de 2015 à 2017. Pour contrer ce dysfonctionnement, le gouvernement a annoncé une série de mesures depuis fin 2017 pour soutenir l’export des entreprises. Améliorer le système d’aides à l’export pour consolider les exportations françaises On le sait, les PME contribuent majoritairement à la croissance économique de la France. Abstraction faite des micro-entreprises, 138 000 PME ont été répertoriées par l’INSEE en 2013, bien devant les 5300 ETI et 274 grandes entreprises. Les PME représentaient 28% des salariés en France, soit 9% de plus que les ETI et 1% de moins que les grandes entreprises. Pourtant leur petite taille leur apporte une fragilité que les ETI et les grandes entreprises n’ont pas. C’est pourquoi le gouvernement a un rôle fondamental à jouer dans l’accompagnement de ces entreprises, pour qu’elles puissent croître et se transformer en ETI elles aussi. Cela passe notamment par l’export, qui est un levier de croissance certain. Pour soutenir les PME à l’export, il faut que le système d’aides à l’export fonctionne. Or comme l’a affirmé le premier ministre Edouard Philippe le 9 février 2018 au salon des entrepreneurs, « notre système d’accompagnement des entreprises à l’étranger […] ne marche pas bien, il faut le constater. Si les chiffres étaient bons on ne toucherait à rien, ils sont mauvais, il faut changer ». Néanmoins, le système d’aides à l’export a déjà été pointé du doigt en septembre 2017 par un rapport du député Buon Tan. Simplifier le « mille-feuilles organisationnel » inefficace pour les entreprises Selon le député Buon Tan, il faut sim-pli-fier ! Même si le transfert de la gestion des garanties publiques à l’export de Coface à Bpifrance a été effectué dans une optique de simplification, le nombre d’intermédiaires reste conséquent. En effet, les entreprises peuvent être accompagnées à l’export par : Business France ; Bpifrance, Les ministères, Les régions, Les consultants privés, Les chambres de commerce, Les conseillers économiques. Il est évident que cette organisation ne permet pas aux PME de s’approprier les aides à l’export et de se lancer sereinement à l’international.  Partant de ce constat, le rapport de Buon Tan plusieurs solutions sous la forme d’une infographie : Un mois après ce rapport, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian a exprimé la volonté de mieux soutenir les PME et ETI exportatrices en passant par les aides à l’export. Un projet qui devrait permettre à 75 000 entreprises de se lancer à l’international d’ici 5 ans. Vers un « guichet unique » des aides à l’export à destination des entreprises Actuellement, les aides à l’export à destination des entreprises fonctionnent en « silos ». Les organismes de financement sont autonomes et ne communiquent pas entre eux, ce qui entraîne un manque de lisibilité des dispositifs d’aide. Or ce manque de lisibilité empêche les entreprises d’accéder aux aides à l’export. C’est pourquoi Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a affirmé son souhait de créer une coordination entre l’Etat et les régions suite à une réunion le 5 septembre. L’unification des actions entre l’Etat et les régions permettrait d’initier un parcours d’accompagnement continu des entreprises à l’international, de la prospection à l’investissement sur les marchés étrangers. Tel est le principe du « guichet unique » régional. Son objectif est de permettre aux entreprises d’accéder à l’ensemble des aides à l’export tout au long de leur processus d’internationalisation, en réduisant le nombre d’intermédiaires au maximum. Toutefois le projet de « guichet unique » doit également être efficace pour fonctionner. Le système actuel d’aides à l’export manque d’efficacité. Pour inverser cette tendance, Jean-Yves Le Drian propose avant tout de « supprimer les doublons » créés par ce manque de coordination entre les organismes de financement. Néanmoins, cette mesure n’est pertinente que si elle est inscrite dans un processus de financement clair et personnalisé. Les entreprises ont besoin d’un « accompagnement répondant à la diversité des besoins […] en fonction de leur expérience de l’international » selon Jean-Yves Le Drian. En effet, un projet d’export comporte une série d’étapes décisives où le risque d’échec est plus ou moins

Le « FEIS » du Plan Juncker est prolongé de 2 ans

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Le Fonds Européen pour les Investissements Stratégiques (FEIS) est le financement phare du Plan Juncker. Face à son succès, la Commission Européenne a décidé de lui donner de l’ampleur. Un renforcement du FEIS sur tous les plans Dans un communiqué du 15 mai 2017, la Commission Européenne a annoncé « l’extension et le renforcement du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) » suite au vote du Parlement européen. Une décision motivée par les retombées positives de ce financement en termes d’investissement, d’emploi et de croissance dans l’Union Européenne. Ainsi, le FEIS sera accessible jusqu’en 2020 au lieu de 2018 jusqu’à présent. Cette prolongation suppose néanmoins un apport financier. Avec un objectif d’investissement initial de 315 milliards d’euros pour 2018, la Commission Européenne espère désormais atteindre « au moins 500 milliards d’euros d’ici à 2020 », soit 185 milliards d’euros de plus pour les 2 années ajoutées. Toutefois, une attention accrue sera portée au « concept d’additionnalité (à savoir l’idée qu’un projet ne devrait être retenu que s’il n’aurait pas été réalisé du tout ou dans la même mesure, ou encore dans les mêmes délais, sans le soutien de l’EFSI) ». L’objectif sera également de « d’accroître son utilisation dans les régions moins développées » avec la possibilité de le coupler avec d’autres aides européennes. Depuis sa création, ce fonds européen a connu une belle progression. Bilan du Plan Juncker, plus d’un an après sa création Le « plan d’investissement pour l’Europe » ou « Plan Juncker » a été initié par Jean-Claude Juncker, président de la Commission Européenne en avril 2015. Son objectif est de susciter les investissements en Europe, et ainsi obtenir des retombées en termes d’emploi, de compétitivité et de croissance économique. Le FEIS est la première priorité du Plan Juncker, et a connu du succès dès la première année d’existence. En effet, ce sont « 116 milliards d’euros d’investissements dans 26 Etats membres » qui ont été mobilisés et 200 000 PME qui ont été soutenues jusqu’en septembre 2016. Par ailleurs, le volet « PME » du FEIS a déjà été renforcé à partir de juillet 2016. Le FEIS finance des projets spécifiques. Le FEIS est une garantie européenne ouverte à toutes les entreprises françaises pour financer les investissements et autres projets dont le profil de risque est supérieur à celui de ceux que soutient traditionnellement la Banque européenne d’investissement (BEI). Une partie du dispositif est consacrée aux projets de R&D des PME, aux ETI et aux entreprises à moyenne capitalisation. Grâce à ce fonds, les entreprises bénéficient d’une aide d’environ 1,5 millions d’euros.

Bercy Financements Export 2017 : Bilan et perspectives pour les aides à l’export

Pour la 3e année consécutive, l’événement « Bercy Financements Export » s’est focalisé sur l’état des garanties publiques à l’export. Une occasion pour les entreprises de découvrir les financements actuels et futurs pour leurs projets de développement à l’international. L’évolution des aides à l’international en 2017 Durant cette journée d’échanges et de tables-rondes, plusieurs discours ont annoncé les tendances du financement export pour l’année 2017. En ce qui concerne les aides à l’export en général, plusieurs engagements ont été pris par la Direction du Trésor, organisateur de l’événement : Continuer à simplifier et rationaliser les financements à l’export ; Réduire les délais de réponse lors de commissions de garanties à réception des dossiers, Créer un passeport de la part française, Lancer une assurance-crédit court terme avec des assureurs privés (ou à défaut, offrir un soutien public). Le gouvernement compte également sur le transfert de garanties de Coface à Bpifrance pour stimuler l’accès des PME aux aides à l’export. Dans son discours, Nicolas Dufourcq (Directeur Général de Bpifrance) a également annoncé ses objectifs de soutien à l’export pour les PME et ETI. Pour l’année 2017, Bpifrance Assurance Export souhaite augmenter le nombre d’entreprises bénéficiaires des garanties à l’export mais aussi du « Prêt Croissance Export » instauré en 2013 et du « Crédit Acheteur Export » créé en 2015-2016. La création de crédits export de petite taille est l’une des mesures prises pour favoriser l’accès des PME aux aides à l’export. Pour toutes ces aides à l’export, les dossiers de demande d’aide devront être traités plus rapidement. Nicolas Dufourcq a également proposé de fusionner le risque politique et commercial en un seul dispositif pour plus de simplicité. Des changements suite à l’expérience de l’année passée. Quel résultat pour les aides à l’export en 2016 ? Dans son discours d’introduction, Mme Renaud-Basso (Directrice générale du Trésor) a évoqué la « vague de simplification […] et de rationalisation » des aides à l’export et la réforme de la part française. Son collègue Mr Sarrazin (Sous-directeur du financement international des entreprises au sein de la direction générale du Trésor) a ensuite présenté l’ensemble des outils de financement à l’export actuellement disponibles pour les entreprises. Les garanties publiques à l’export de Bpifrance sont majoritairement représentées. L’accent a ensuite été mis sur les résultats des principales garanties publiques. En 2016, « l’Assurance Prospection » qui a bénéficié à 1222 entreprises pour 84M€ garantis et de « l’Assurance Prospection Premiers Pas » (A3P) au profit de 1077 entreprises et de 26M€ garantis. Des chiffres qui sont toutefois en baisse par rapport à 2015, mais qui devraient augmenter avec la reprise par Bpifrance. Pour les garanties du risque exportateur, 280 entreprises ont bénéficié de cautions et 212 de préfinancements. Enfin, 151 garanties ont été acceptées dans le cadre de l’assurance-crédit (avec 31% de PME et ETI bénéficiaires en plus).

Les ambitions de Bpifrance Assurance Export pour les PME-ETI

« A l’international, désormais, Bpifrance assure les entrepreneurs qui assurent ». Ce slogan de Bpifrance fait souffler un vent nouveau pour les entreprises, et annonce un objectif audacieux : rendre les aides à l’export accessibles aux PME et aux ETI.   Rendre accessibles les aides à l’export « à toutes les PME et ETI » L’accès des PME aux aides à l’export est très faible, d’autant plus en ce qui concerne les garanties publiques de Coface (transférées à Bpifrance le 1er janvier 2017). C’est pourquoi Bpifrance a pris l’engagement de « démocratiser la diffusion de ses offres auprès des ETI-PME » en 2017, à travers plusieurs objectifs cités par un article du Moci : Doubler le nombre de PME bénéficiaires de polices d’assurances crédit export pour le soutien des transactions commerciales ; Augmenter de 75% le nombre de cautions, Augmenter de 30% le nombre d’assurance prospection. Pour ce faire, Bpifrance prône la « simplification », un besoin pressant pour les PME. Cette simplification a déjà été amorcée par la centralisation des aides à l’export à Bpifrance, qui permet de créer un guichet unique. En effet, la complexité qui englobe les aides à l’export (informations difficiles à trouver, processus administratifs, etc…) est un frein conséquent pour celles-ci. C’est pourquoi l’objectif de Bpifrance est de faire connaître les dispositifs d’assurance-crédit jusqu’ici proposés par Coface. Ce sont pourtant les grands comptes qui en bénéficient le plus… Le monopole des grands comptes, une tendance à inverser Selon le même article du Moci, 96% des contrats export de Coface bénéficiaient aux grands industriels exportateurs. Un chiffre effrayant au regard du nombre de PME et d’ETI implantées en France. Il en est de même pour les autres financements nationaux… Or les PME et ETI n’ont pas les ressources internes pour rechercher des financements publics ni les compétences pour les obtenir. C’est ce que Bpifrance souhaite changer. Pour améliorer l’accès des PME aux garanties publiques à l’export, Bpifrance compte sur sa notoriété et sur les 1000 conseillers répartis entre ses délégations régionales. Or Coface n’en comptait que 20 (toujours selon l’article du Moci). Une campagne de communication en opposition avec la discrétion de Coface jusqu’à présent. Ce plan d’actions va-t-il impacter les PME et ETI et leur simplifier les démarches ? La réponse dans quelques mois.

Quelles subventions européennes pour mon entreprise ?

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Les aides européennes aux entreprises sont nombreuses et les montants d’aide sont élevés. Or l’accès à ces financements est encore plus difficile que pour les aides nationales. Nous avons récapitulé dans cet article les financements emblématiques et les informations utiles à connaître. Les programmes européens, des financements permanents Les aides européennes prennent la forme de « fonds » qui sont dotés d’un budget pluriannuel, dans le but de remplir les objectifs de l’Union Européenne. Ils sont regroupés dans différents « programmes » par thématique. Sur les 83 programmes européens actuels, ceux qui visent les entreprises sont les suivants : Ces financements sont accessibles toute l’année et prennent généralement la forme de subvention. Certains de ces programmes se déclinent néanmoins en appels à projets. Découvrez en 48h si votre entreprise est éligible aux subventions européennes : Les appels à projets européens pour les plus rapides Les aides européennes peuvent être des appels à projets. Dans ce cas, l’entreprise doit être informée du lancement de l’appel à projets à l’instant T et entrer dans les critères d’éligibilité qui y sont énumérés. C’est le cas pour les programmes « Horizon Europe » et « Eurostars » qui fonctionnent uniquement par appels à projets (voire par prix pour le programme « Horizon 2020 »). Des informations qui sont généralement difficiles à trouver… Les dossiers à monter pour obtenir ces financements sont également exigeants. Pour obtenir les subventions européennes, il est préférable de faire appel à un cabinet de conseil en financements publics. La Commission Européenne met à disposition un moteur de recherche qui permet de visualiser les appels à projets dans le domaine de l’innovation et de la R&D par programme. Il permet de connaître les appels à projets qui vont être lancés, qui sont ouverts ou clos. Une autre présentation des financements par programme est également disponible, ou par thème.

Coface transfère la gestion des aides à l’export à Bpifrance

Depuis le 1er janvier 2017, Bpifrance « assure l’export » officiellement. La partie « garanties publiques » de Coface a été transférée à Bpifrance mais l’assureur-crédit privé conserve ses propres produits. Explications.   Les aides à l’export de Bpifrance De nombreuses entreprises éprouvent des difficultés à identifier puis à mobiliser les aides à l’export. Concentrer les garanties publiques à l’export de Coface au sein de Bpifrance a donc été une solution apportée par le gouvernement en 2015, dans un souci de simplification des démarches. Nous avons récapitulé les financements qui sont désormais à la charge de Bpifrance dans une infographie : Le rôle des principaux financements est expliqué dans une vidéo de Bpifrance. Une grande partie des aides à l’export sont des garanties qui couvrent les entreprises en cas de risques pris à l’étranger (commercial, politique, interruption…). Par ailleurs, Coface conserve sa propre offre d’assurance-crédit aux entreprises.   Les financements proposés par Coface L’offre garanties publiques de Coface a été reprise par Bpifrance sans être modifiée. L’assureur-crédit privé continue néanmoins de proposer ses produits aux entreprises du monde entier, à savoir : L’assurance-crédit « Easyliner » contre les impayés, online, pour les TPE et PME ; L’assurance « Tradeliner » contre les impayés pour les PME et ETI, Les garanties « Single Risk Unistrat » à l’exportation/importation, au financement de contrats ou pour couvrir des investissements, L’assurance-crédit « Globalliance Projects Cover » pour les biens d’équipements ou les services (modulable simplement), « Coface Global Solutions », une assurance contre les impayés pour les Grands comptes, Des « cautions Coface » pour conserver sa capacité de financement ou pour fournir des garanties aux interlocuteurs, La « titrisation des créances » pour alléger son bilan ou bénéficier de conditions de financement sûres. Pour plus d’informations sur ces produits, rendez-vous sur www.coface.fr.

Les entreprises ne connaissent pas assez les aides à l’export

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Il existe actuellement plus de 60 aides financières à l’export en France. Or seule l’aide au Volontariat International en Entreprise (VIE) est largement connue par les entreprises. Autant d’opportunités dont il faut se saisir.   Un manque d’informations sur les aides à l’export Selon l’étude Business France / Kantar Public publiée le 22 novembre, les coûts de production sont le principal obstacle à l’exportation. Néanmoins, le « manque d’accompagnement et de soutien à la prospection » est en 6e position dans le classement des raisons qui rendent l’export difficile. Pourtant 88% des entreprises françaises interrogées accordent de l’importance aux aides financières et aux garanties à l’export ! Un écart problématique entre l’offre et la demande. Bonne nouvelle, 78% des entreprises françaises interrogées connaissent l’organisme Coface et 67% l’organisme CCI France International. Toutefois, elles ne sont que 35% à connaître Bpifrance alors qu’il propose des aides à l’export, et qu’il sera amené à remplacer Coface prochainement. Mauvaise nouvelle, 31% des interrogés connaissent le Prêt Croissance International de Bpifrance, qui est pourtant un excellent levier pour les entreprises exportatrices. Ces financements sont pourtant considérés comme utiles par les entreprises. En quoi consistent-ils ? Les 4 financements emblématiques à l’export Les aides au développement international peuvent vite devenir un casse-tête pour les entreprises. Les dispositifs nationaux sont nombreux et spécifiques et les organismes de financement ne sont pas regroupés. A cela s’ajoute les diverses aides régionales qui changent selon le territoire concerné. Pas de panique, voici les 4 aides à l’export à retenir : L’assurance prospection (ASP) qui protège les entreprises lors d’un échec de prospection, Les garanties Coface qui protègent les entreprises des risques liés à l’export, Le Prêt Croissance International qui soutient les projets internationaux jusqu’à 5 millions d’euros, Le Volontariat International en Entreprise qui exonère l’entreprise de charges sociales.

Bpifrance crée cinq nouveaux financements en un mois

Alors que Bpifrance publie en moyenne deux financements par mois (y compris des appels à projets), on en compte cinq pour le mois de novembre. Focus sur ces nouveaux outils spécifiques. Protéger les TPE et PME qui innovent ou exportent Les TPE et PME ont désormais accès à deux nouveaux financements similaires. Le premier est une « Garantie Innovation » qui permet de garantir les prêts à moyen ou long terme ou le crédit-bail, pour les entreprises qui ont un projet d’innovation. Néanmoins, l’objet du prêt devra correspondre aux actions précises listées par Bpifrance, comme : Des investissements incorporels ou corporels à faible valeur de gage, Le préfinancement du CIR, L’augmentation du besoin en fonds de roulement induit par le projet innovant, Le second financement se nomme « Garantie International ». Celle-ci permet de soutenir les projets d’investissements liés à l’international. Elle porte notamment sur les financements à moyen et long terme. La quotité garantie est fixée à 60% pour ces deux dispositifs. Soutenir les grandes entreprises dans leur développement Un autre financement avait été créé pour soutenir la transition numérique des PME et ETI mais a été stoppé, le « Diagnostic Big Data ». Il s’agissait d’un entretien approfondi avec un expert du domaine qui permettait d’amorcer l’utilisation des données au sein de l’entreprise, dans un but de croissance. Cette prestation coûterait 350€ à l’entreprise au lieu de 700€. Bpifrance cofinançait cette opération à hauteur de 50%. Une autre nouveauté vise les entreprises éligibles au Crédit d’Impôt Recherche (CIR). Pour les ETI et les grandes entreprises, Bpifrance a créé un dispositif qui soulagera celles qui souhaitent bénéficier du CIR. « Mobilisation du CIR » est une avance de trésorerie qui permet de combler le laps de temps entre la demande et l’obtention du CIR. Le montant est fixé à 80% de la créance, qui doit être de 30 000€ minimum. Enfin, le 5e financement est ouvert à toutes les entreprises. Publié en premier au mois de novembre, « CLUB » est un nouveau type de financement. Ce n’est pas une subvention, une avance remboursable ou une garantie mais un crédit librement utilisable par l’emprunteur. Il permet à toute entreprise de plus de 3 ans de faire face à des BFR ponctuels ou de saisir une opportunité rapidement, grâce à un crédit de 300 000€ minimum.