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L’essor des subventions en faveur des technologies numériques

Les pouvoirs publics orientent progressivement leur budget vers le financement de projets liés à la cybersécurité, au cloud et à l’intelligence artificielle. Les entreprises peuvent désormais bénéficier de plusieurs subventions. Les aides à la cybersécurité La cybersécurité, dont l’objet est d’assurer la sécurité des systèmes et des données informatiques, est de plus en plus subventionnée. La majorité des aides à la cybersécurité concernent des projets de recherche et développement (R&D) ou d’innovation. Découvrez notre article de blog qui vous présente la définition de la R&D et de l’innovation. Les aides aux projets innovants liés à la cybersécurité sont proposées par Bpifrance ou par la Commission Européenne à travers les programmes « Horizon Europe » et « Europe Numérique ». Ces aides sont accessibles temporairement, sur la base d’appels à projets. Le taux d’aide maximum de Bpifrance varie entre 25% et 100% des dépenses éligibles et le taux de financement européen est de 100% des dépenses éligibles, ce qui est très avantageux pour une entreprise ! Cliquez ici pour connaître votre éligibilité à ces financements. Pour les entreprises qui souhaitent se prémunir contre les cyberattaques, il existe des aides aux prestations de conseil et aux investissements uniquement dans les régions Hauts de France, Auvergne Rhône Alpes et Nouvelle Aquitaine. L’Europe et l’Etat ont particulièrement mis l’accent sur la cybersécurité en 2021. Les aides au cloud Le gouvernement a récemment présenté un « plan industriel de soutien à la filière Cloud française » doté de 667 millions d’euros de financements publics pour soutenir l’innovation des cloudeurs français. Ces financements s’inscrivent dans le PIA 4 et France Relance, deux programmes d’investissements nationaux en faveur des entreprises. Les aides au cloud visent les projets de R&D de PME qui portent sur : Les aides à l’intelligence artificielle Depuis 2018, le gouvernement accorde (via Bpifrance) des financements aux projets dédiés à l’intelligence artificielle (IA), conformément à son objectif de « faire de la France un leader mondial de l’intelligence artificielle ». Le budget accordé à cet objectif est passé de 170 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard d’euros en 2021, puis qui atteindra 2 milliards d’euros en 2022. Ce nouveau budget financera :

[Etude] Les retombées positives du crédit d’impôt recherche

L’évaluation du crédit d’impôt recherche publiée par la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) le 1er juin nous éclaire sur les retombées positives du crédit d’impôt recherche pour les entreprises bénéficiaires.   L’amélioration des performances pour les entreprises bénéficiaires du CIR  Les conclusions du précédent rapport sur le crédit d’impôt recherche publié en 2019 n’ont pas permis de savoir si ce dispositif améliorait ou non la performance économique des entreprises bénéficiaires, que ce soit avant ou après la réforme de 2008 (où les modalités de calcul ont évolué à l’avantage des entreprises). Le nouveau rapport publié le 1er juin nous donne des éléments de réponse.  Les retombées du CIR les plus importantes concernent les entreprises bénéficiaires du CIR après 2008, avec :   Hélas, la CNEPI n’a pas pu confirmer “l’impact causal” du CIR sur ces résultats et considère pour l’instant que ces résultats seraient le fait du rajeunissement des entreprises bénéficiaires du CIR. En effet, l’explosion du nombre de créations d’entreprises et la montée en puissance de la French Tech mènent toujours plus de jeunes entreprises très dynamiques à déclarer du CIR.  Les entreprises bénéficiaires du CIR avant 2008, de leur côté, ont profité de retombées similaires mais dans une moindre mesure. En revanche, seuls les investissements immatériels ont augmenté dans le cas présent. L’engouement pour les investissements immatériels peut provenir d’une évolution des projets déclarés dans le CIR : usine 4.0, numérisation, etc… Ces retombées positives ont toutefois été constatées du côté des PME.   A contrario, le CIR n’a pas eu d’impact significatif sur les ETI et les grandes entreprises, le taux d’investissement global, la valeur ajoutée des entreprises et la probabilité de déposer un brevet. Ce constat peut être dû au fait que ces entreprises déposaient déjà des brevets avant la réforme de 2008 par exemple, et que leur part de dépenses de R&D par rapport aux autres dépenses est plus faible en pourcentage que celle des PME. Ainsi, le crédit d’impôt recherche a plus d’impact, proportionnellement, sur le compte de résultat d’une petite société. Le crédit d’impôt recherche aurait également des retombées positives sur l’économie française.  Une meilleure activité économique induite par le CIR  La CNEPI a analysé l’impact du crédit d’impôt recherche au niveau macro-économique en réalisant plusieurs simulations. La première simulation avait pour but d’analyser les impacts à long terme de la réforme du CIR de 2008. Sur la période 2008-2030, le résultat est un surcroît d’activité économique “à 1,4 point de PIB en 2030, un gain qui relève à 41 % de l’effort d’investissement, à 25 % de la consommation finale et à 34 % de l’amélioration du solde extérieur », avec un gain moyen annuel de 135 000 personnes en termes d’emploi. Les autres simulations aboutissent également à des améliorations économiques sur d’autres points (dépenses de R&D des entreprises, compétitivité internationale des entreprises et amélioration du commerce extérieur).   En partant des données de l’OCDE sur la période 2007-2019, la CNEPI constate qu’un euro additionnel d’aide à la R&D entraîne en moyenne un euro de plus de dépenses de R&D chez les entreprises bénéficiaires. Autrement dit, la dépense intérieure de R&D des entreprises (DIRDE) progresse au même rythme que les aides à la R&D en France. Cette fois encore, le bilan est nuancé par le fait que d’autres pays voient leur DIRDE progresser avec des aides à la R&D moins généreuses qu’en France. Selon la CNEPI, il faut en conclure que “les aides publiques ne sont qu’un déterminant parmi d’autres de l’effort de R&D des entreprises”. Il en va de même en ce qui concerne la décision des entreprises d’implanter ou développer des centres de R&D en France. Par conséquent, cette étude nous montre que le crédit d’impôt recherche participe, à son niveau, à la croissance de l’économie française. 

Plan de relance : la subvention industrie du futur 2021 victime de son succès

En 10 jours seulement, les PME et ETI industrielles ont demandé les 175 millions d’euros de budget alloué à la subvention industrie du futur 2021, qui a connu un immense succès en 2020. Heureusement, l’aide sera relancée jusqu’en 2022. Découvrez toutes les informations utiles sur cette subvention. Les conditions d’accès à la subvention industrie du futur L’aide en faveur des investissements de transformation vers l’industrie du futur, ou subvention industrie du futur, s’adresse aux PME et ETI de l’industrie (de moins de 1,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 4999 salariés). Cette subvention finance à hauteur de 20% les investissements matériels suivants : Il faut savoir que cette subvention a été planifiée sur la période 2020-2023, mais qu’elle est disponible sur décrets, c’est-à-dire sur une série de périodes courtes. Un budget de 175 millions d’euros a été débloqué depuis le 3 mai et l’aide était accordée dans la limite des crédits disponibles. Le gouvernement a dû stopper l’aide le 12 mai, après avoir reçu 1500 dossiers d’un montant d’investissement de plus d’un milliard d’euros. La demande de subvention devait être adressée à l’Agence des Services de Paiement (ASP). Toutes les informations sont disponibles en cliquant ici. Lors de son lancement le 27 octobre 2020, la subvention industrie du futur accordait 40% de financement. Victime de son succès, la subvention a été abaissée à 10% quelques jours avant sa clôture le 31 décembre 2020. Le succès inattendu de la subvention industrie du futur Lorsque le gouvernement a lancé la subvention industrie du futur, celui-ci ne s’attendait absolument pas à recevoir « près de 7800 demandes pour un montant d’investissement de plus de 2,7 milliards d’euros », les demandes émanant à 95% de PME. De fait, ce financement a tout pour séduire les industriels : le besoin d’aide à l’investissement est fort, c’est une subvention, le taux d’aide est intéressant, les conditions d’éligibilité sont très accessibles et la communication du gouvernement sur le plan de relance a fonctionné. Une table-ronde en ligne organisée par Techniques de l’Ingénieur a permis à différents interlocuteurs de donner leur avis sur cette subvention. Selon Marc Troïa, directeur général de Huron Graffenstaden, la subvention industrie du futur offre une opportunité de croissance et de diversification aux industriels et leur permet de créer des produits à plus forte valeur ajoutée. Thierry Ducoffe, directeur technique de Magotteaux, ajoute que « toute aide est la bienvenue » pour les projets d’industrie du futur incontournables mais nécessitant « des coûts importants ». En effet, l’industrie du futur est un enjeu de compétitivité très fort pour les entreprises industrielles. Tous deux soulignent l’importance de cette subvention pour aider les entreprises à aller « jusqu’au bout » du projet et dépasser la peur d’investir. De son côté, Olivier Dario, délégué général du Symop, a confirmé que cette mesure « a dépassé toutes les projections de la DGE et de la direction du budget » en « explosant les plafonds budgétaires ». C’est pourquoi la deuxième « session » d’ouverture du guichet de demande a tardé à se déclencher en 2021, et que le taux d’aide a été revu à la baisse.

Projet collaboratif innovant : pour qui ? Pourquoi ?

Pour développer votre entreprise innovante, vous avez défini des objectifs stratégiques à atteindre. Lancer un projet collaboratif innovant, ou y participer, est un bon moyen d’y parvenir. Afin de vous aider à connaitre cette opportunité de business, nous vous présentons à qui est destiné un projet collaboratif innovant et quelles possibilités il vous offre. Un projet collaboratif innovant, c’est quoi ? On parle de projet collaboratif innovant lorsque plusieurs structures collaborent sur une période définie pour mener un projet de recherche et développement qui aboutira à un produit, service ou procédé innovant. Cette innovation doit être réplicable, avoir un marché identifié et substantiel. Les structures peuvent être privées ou publiques (entreprises, laboratoires de recherches, organismes publics, centres techniques ou associations). Au sein de cette collaboration, chaque membre a un rôle spécifique : Le terme « consortium » est originaire du latin impérial et signifie « communauté, société ». Au sein de ce consortium, le coordinateur organise le travail avec les partenaires et s’assure du bon déroulement du projet. Le porteur de projet est la structure à l’origine du projet innovant. Pour mener à bien le projet collaboratif innovant, des lots de travail (« work packages ») sont constitués. Chaque lot de travail contient des tâches et des sous-tâches qui sont assignées aux partenaires en fonction de leurs compétences. Les sous-traitants exécutent une prestation, et font une marge sur le service apporté. Les leviers de développement d’un projet collaboratif innovant « Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble”. Ce proverbe africain résume parfaitement l’intérêt du projet de R&D collaboratif. L’innovation étant souvent complexe et transversale, l’apport de compétences complémentaires est un avantage certain. Vous pourrez alors réaliser un projet d’envergure qui n’aurait pas été faisable seul, grâce à ce partenariat technologique. Ce type de projet a également un intérêt financier unique. En ce qui concerne les projets collaboratifs européens, les projets collaboratifs innovants de R&D ont la particularité d’être financés jusqu’à 100% des dépenses éligibles par la Commission Européenne, pour des montants d’aide qui se comptent en millions d’euros. Il n’y a pas plus intéressant comme financement ! Ainsi, vous pouvez recruter et acquérir du matériel. De plus, toutes les structures sont éligibles, quelle que soit leur taille ou le montant de leurs fonds propres. Il doit toutefois s’agir d’un projet européen d’innovation (70% de subventions) ou de recherche (100% de subventions). Grâce à la mobilisation de partenaires européens voire internationaux, votre entreprise pourra nouer des liens commerciaux privilégiés, ce qui permettra de diffuser plus facilement le produit, service ou procédé innovant né de ce projet sur des marchés étrangers. C’est une opportunité de vous lancer sur de nouveaux marchés et de gagner en visibilité ! Ce partenariat pourra se prolonger durablement afin de sécuriser votre activité à l’international. Cette collaboration est aussi une mutualisation, que ce soit pour les dépenses de recherche et développement, le savoir-faire, les risques et les résultats du projet. Après avoir mené ou participé à un tel projet, votre banquier sera aussi plus enclin à vous accorder un prêt bancaire !

Le gouvernement lance le PIA 4 pour financer les technologies d’avenir

deep tech

Le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) regroupe un ensemble d’aides publiques à destination de projets innovants thématiques. De 2021 à 2025, des appels à projets seront successivement lancés pour sélectionner les meilleures candidatures. Découvrez les projets attendus et les moyens d’obtenir les aides du PIA 4. Quels sont les financements du PIA 4 pour mon entreprise ? Le PIA 4 est doté d’un budget de 20 milliards d’euros sur 5 ans, dont 12,5 milliards d’euros vont aux entreprises et 7,5 milliards d’euros à l’enseignement supérieur de la recherche. Ce budget de 12,5 milliards d’euros sert à soutenir les projets liés aux « technologies et filières d’avenir ». Les technologies et filières d’avenir soutenues sont l’hydrogène décarboné, la cybersécurité, le quantique, l’enseignement et le numérique. Par ailleurs, le gouvernement a envisagé de soutenir 11 autres thématiques qui tournent autour de l’alimentation, de l’agriculture responsable, de l’écologie, des industries culturelles et créatives françaises, de la santé et des technologies de télécommunication. L’écologie occupe une place importante dans le PIA 4, avec au moins un tiers des investissements du gouvernement qui y seront consacrés. Pour prétendre aux aides du PIA 4, votre projet doit donc porter sur l’une de ces thématiques. Le gouvernement a fait le choix de « cibler quelques marchés et technologies prioritaires » pour accompagner les projets innovants du développement au déploiement. L’une des priorités du PIA 4 est d’accompagner « les entreprises innovantes à chaque étape de leur développement ». Ainsi, 1,95 milliards seront dédiés au financement de projets individuels ou collaboratifs innovants des start-ups et PME, notamment dans la deeptech. Ce budget viendra renforcer les aides à l’innovation et à la R&D de Bpifrance. D’autres acteurs seront chargés de distribuer les financements du PIA 4. Dans le cadre du PIA 3 qui était ouvert de 2017 à 2020, l’ADEME a pris en charge les aides aux projets écologiques et l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) s’est chargé de certaines aides à la R&D. Les régions ont également distribué les aides du PIA 3. Pour le PIA 4, le gouvernement a souhaité renforcer son partenariat avec les régions. Pour être informé de la publication des appels à projets, il est donc nécessaire de consulter régulièrement le site internet de chaque organisme cité plus haut, ainsi que celui du gouvernement. Le Programme d’Investissement d’Avenir semble en tout cas être efficace. Qu’est-ce que le Programme d’Investissement d’Avenir ? Le Programme d’Investissement d’Avenir a été lancé dans le cadre du Grand plan d’investissement, doté d’un budget de 57 milliards d’euros sur la période 2010-2015. Le PIA a pour objectif initial d’augmenter « le potentiel de croissance de l’économie française ». La spécificité de ce programme de financement est de viser des projets ciblés dans le domaine de la recherche, du numérique, de l’industrie et du développement durable. Le choix de passer par des appels à projets pour octroyer les financements permet une sélection encore plus forte des candidatures. Une étude publiée sur le PIA a montré que l’objectif initial évoqué plus haut a été accompli, mais aussi que ce programme est rentable et satisfaisant. Pour accroître l’impact du PIA sur l’économie française, l’étude conclut que ce programme a besoin d’un budget plus conséquent.  Les précédents volets du PIA s’étendaient sur une période de 3 ans. Le budget annuel du PIA a débuté avec 11 milliards d’euros par an, puis est passé à 4 milliards d’euros en 2014 et enfin à 3 milliards d’euros en 2017. Le PIA 4 revient à 4 milliards d’euros de budget annuel, ce qui ne représente pas un investissement massif. Toutefois, 11 milliards d’euros sont intégrés au plan de relance dans le PIA 4.

Horizon Europe, des subventions européennes pour financer son innovation

Horizon Europe est le programme européen d’aide à la recherche et à l’innovation « le plus ambitieux au monde », avec 95,5 milliards d’euros de budget pour la période 2021-2027. Quelles sont les subventions disponibles ? Pour quels projets ? Comment obtenir ces subventions ? Retrouvez toutes les réponses dans cet article. Les subventions d’Horizon Europe pour les entreprises Tout comme le précédent programme Horizon 2020 (de 2014 à 2020), Horizon Europe a notamment pour objectif de soutenir les projets de Recherche et Développement (R&D) et d’innovation des entreprises européennes dans certains domaines (cet article vous explique en détails à quoi correspond la R&D et l’innovation selon les pouvoirs publics). Le produit, procédé ou service innovant doit viser la commercialisation, être réplicable et rentable. Concernant les projets collaboratifs, le taux de financement varie entre 75% et 100% des dépenses éligibles, pour un montant par projet de 5 millions d’euros en moyenne. C’est une opportunité à ne pas rater ! Les projets présentés devront s’inscrire en priorité dans l’un des domaines suivants : Ces domaines correspondent aux problématiques sociétales mondiales auxquelles l’Union Européenne souhaite répondre et à l’objectif de compétitivité industrielle qu’elle souhaite atteindre. Il s’agit du deuxième « pilier » du programme (qui en compte trois) qui a la plus grande part de budget d’Horizon Europe, soit 53%. Le troisième pilier comportera également des subventions pour les entreprises. Le pilier « Europe innovante » inclut le Conseil européen de l’innovation qui vise à « soutenir l’innovation de rupture créatrice à l’échelle européenne » selon la Commission Européenne. Ce soutien se matérialisera notamment dans deux outils de financements dédiés aux PME et TPE, voire aux start-ups, et financés à 70 % : Toutefois, avoir un projet innovant qui entre dans l’une des catégories citées ci-dessus n’est pas suffisant pour accéder aux financements d’Horizon Europe. Comment obtenir ces subventions d’Horizon Europe ? Contrairement à la majorité des subventions dont le montant est plafonné à ceux des fonds propres de l’entreprise, les subventions d’Horizon Europe sont accessibles à toute entité morale existante, quel que soit le montant de ses fonds propres. La Commission Européenne vérifie toutefois la solidité et la pérennité de l’entreprise pour une candidature individuelle. Pour les projets collaboratifs, les critères de sélection sont : En raison des délais de négociation du budget 2021-2027 de l’Union Européenne, les financements d’Horizon Europe seront accessibles au cours du premier semestre 2021. La présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne a organisé un événement de lancement Horizon Europe le 3 février. Ces financements prendront la forme d’appels à projets thématiques successifs, et seront publiés au fur et à mesure sur ce portail des financements européens. Chaque appel à projets est généralement ouvert pendant 3 à 6 mois. Le dossier de candidature, qui doit être rédigé en anglais et compter plus de 50 pages, est jugé selon : Toutes les informations au sujet du programme Horizon Europe sont disponibles sur horizon-europe.gouv.fr.

Pourquoi demander des aides à la R&D et à l’innovation ?

Une vingtaine d’aides d’État françaises à la recherche, au développement et à l’innovation (RDI) existent depuis 2015 et ont un impact positif sur les entreprises qui en profitent. Voici les raisons de demander, vous aussi, des aides à la R&D et à l’innovation. L’efficacité des d’aides d’État françaises à la RDI a été démontrée dans un rapport d’évaluation qui a été publié par le gouvernement. Nous vous en présentons les résultats dans cet article. Le montant des aides à la R&D et à l’innovation est significatif La première raison de demander des aides à la RDI est lié à l’avantage financier que vous pourrez en retirer. C’est pourquoi ces aides sont qualifiées d’incontournables dans une recherche de financements. Selon le rapport du gouvernement, l’ensemble de ces aides représente environ 1,5 milliards d’euros d’aide par an pour 8 000 bénéficiaires, ce qui équivaut à environ 200 000€ par bénéficiaire. Ce sont les aides à la R&D qui rapportent le plus aux entreprises, pouvant dépasser 1 million d’euros par bénéficiaires pour les dispositifs PSPC et PIAVE. Les aides de Bpifrance se placent en deuxième position avec plus de 171 000€ par bénéficiaire et par an. Le statut JEI, quant à lui, apporte en moyenne 50 000€ d’exonérations de cotisations sociales aux entreprises bénéficiaires. Le statut JEI touche néanmoins le plus de bénéficiaires par an (près de 4 000), suivi des aides à l’innovation de Bpifrance (environ 3 000). Les régions et les Cifre touchent environ 1 000 bénéficiaires par an. L’avantage est que ces financements sont souvent cumulables ! Pourquoi refuser ce coup de pouce ? Les retombées de ces financements pour votre entreprise constituent la deuxième raison principale de demander des aides à la RDI. Les aides à la R&D et à l’innovation créent de la valeur pour votre entreprise Les aides d’Etat à la RDI vous permettent non seulement de financer vos projets de RDI, mais également de développer votre entreprise dans sa globalité. Après avoir analysé les retombées des aides à la RDI au sein des entreprises, le gouvernement en a présenté les résultats. Ainsi, il a été démontré que les aides à la R&D entraînent : Les aides à la R&D donnent les moyens à votre entreprise de renforcer son pôle R&D et d’aller plus loin dans sa croissance. Il en va de même pour les aides de Bpifrance qui permettent : Le statut Jeune Entreprise Innovante génère plutôt une augmentation de l’emploi salarié total et de celui dédié à la R&D. Enfin, le CIFRE entraîne : Ces retombées globales pour les entreprises démontrent l’intérêt de demander des aides à la RDI, et répondent aux objectifs de ces dispositifs : contribuer à une croissance économique durable, renforcer la compétitivité et stimuler l’emploi.

Les dépenses de sous-traitance du CIR se sécurisent et s’élargissent !

Le Conseil d’Etat a enfin levé le doute sur l’éligibilité au CIR de certaines dépenses de sous-traitance liées à un projet de R&D. La décision qui a été prise joue en faveur des bénéficiaires du crédit d’impôt recherche. Il aura fallu qu’une structure entre en litige avec l’administration fiscale pour que le Conseil d’Etat clarifie la position de l’Etat sur l’éligibilité des dépenses de sous-traitance qui ne relèvent pas de la R&D isolément, mais qui sont nécessaires à la réalisation du projet de R&D. Lorsque l’administration a remis en cause l’éligibilité au CIR de dépenses externalisées par la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (FNAMS), celle-ci a tenté de s’y opposer mais a essuyé un refus du tribunal administratif de Paris puis de la cour administrative d’appel de Paris. La FNAM a ensuite saisi le Conseil d’Etat qui a conclu à l’éligibilité de ces dépenses de la manière suivante : « Lorsqu’une entreprise confie à un organisme mentionné au d ou au d bis du II de l’article 244 quater B du code général des impôts l’exécution de prestations nécessaires à la réalisation d’opérations de recherche qu’elle mène, les dépenses correspondantes peuvent être prises en compte pour la détermination du montant de son crédit d’impôt quand bien même les prestations sous-traitées, prises isolément, ne constitueraient pas des opérations de recherche. » D’une part, cette affirmation met enfin un terme aux incertitudes que faisaient planer l’administration sur les bénéficiaires du CIR. En effet, il arrivait jusqu’à présent que l’administration réfute ou non des dépenses de sous-traitance connexes aux projets de R&D en fonction des dossiers déposés. Ainsi, les dossiers de crédit d’impôt recherche seront désormais plus sécurisés. D’autre part, cette affirmation permet d’intégrer davantage de dépenses dans le crédit d’impôt recherche des entreprises donneuses d’ordre. Dans le cas de la FNAM, les dépenses de sous-traitance consistaient en des « études analytiques et des tests permettant, notamment, d’étudier l’impact de nouvelles solutions de lutte contre les bio-agresseurs ou la dynamique d’absorption de l’azote pour une espèce donnée, faute de disposer elle-même des équipements scientifiques nécessaires, tels que des chambres de culture, des laboratoires de pathologie sécurisés, ou des outils de détection lui permettant d’effectuer elle-même ces opérations ». Par conséquent, il est établi que les dépenses de sous-traitances sont à observer au regard du projet de recherche et développement dans sa globalité et non plus selon leur nature propre.

Covid-19 : L’Etat consacre 4 milliards d’euros aux start-ups françaises

Dès le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, le gouvernement a accentué son soutien aux jeunes pousses françaises. Un budget de 4 milliards d’euros a permis la création de nouveaux financements et l’abondement de dispositifs existants. Tour d’horizon des mesures de financement dédiées aux start-ups. Un nouveau « Plan Tech » doté de 1,2 milliards d’euros Le 5 juin 2020, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique ont présenté un plan d’attaque pour empêcher les Gafam de racheter les start-ups françaises. Nommé « Plan Tech », ce programme est destiné aux entreprises technologiques comporte 5 mesures : La deuxième mesure comporte une série d’actions cruciales pour les start-ups. Pour soutenir leur trésorerie, l’Etat s’engage à ajouter 80 millions d’euros de budget au fonds French Tech Bridge (présenté plus loin dans cet article) et lance « une offre de prêts d’un total de 100 millions d’euros, distribués par Bpifrance à des start-ups prometteuses ayant conjoncturellement le statut d’entreprise en difficulté et ne pouvant accéder au prêt garanti par l’Etat ». L’accompagnement des start-ups prometteuses passera également par le « Concours mondial d’innovation 2030 ». Le Concours Mondial d’Innovation 2030 est un appel à projets visant à sélectionner les futurs leaders français d’envergure internationale et les accompagner en fonds propres. Pour continuer à accompagner « de nouvelles start-ups lauréates », l’Etat a décidé d’ajouter 120 millions d’euros de budget à ce dispositif. Le concours d’innovation « i-Nov », qui cofinance des projets innovants de PME sur des thématiques stratégiques, a également été abondé de 20 millions d’euros. Enfin, 15 millions d’euros ont été accordés pour la nouvelle vague de Challenges IA, un appel à projets ouvert du 29 mai au 22 juillet 2020. Les mesures exceptionnelles de l’Etat pour les start-ups Les start-ups françaises ont un fort potentiel pour notre économie et un modèle inspirant, mais sont très fragiles et ont des besoins spécifiques. La croissance de ces entreprises dépend par exemple des levées de fonds qu’elles peuvent réaliser par le biais d’investisseurs. Or la crise sanitaire liée au Covid-19 menace l’aboutissement de ces levées de fonds. De fait, « les mois de mars et avril ont enregistré un recul de 32 % du nombre d’opérations par rapport à la même période en 2019, et de 24 % en valeur » selon un article du Monde. C’est pourquoi Bpifrance a annoncé le lancement du « French Tech Bridge ». Doté d’un budget de 80 millions d’euros, ce nouveau dispositif vient précisément financer des « equity bridges » entre deux levées de fonds pour les start-ups qui devaient réaliser une levée de fonds dans les prochains mois, et qui se heurtent à la contraction du capital-risque du fait de l’épidémie de coronavirus. Ce financement peut aller de 100 000€ à 5 millions d’euros et prend la forme d’Obligations Convertibles (OC). Grâce à ce soutien, Bpifrance espère la mobilisation de « 160 millions d’euros en fonds propres pour les startups françaises » au total. Les PME et ETI ont toutefois aussi besoin de soutien face à cette crise. Pour accompagner les start-ups mais aussi les PME et les petites ETI, Bpifrance a lancé le FRPME, le Fonds de Renforcement des PME et le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) spécifique à l’innovation. Le FRPME intervient en capital développement pour soutenir le financement du BFR, ainsi que le renforcement ou la restructuration du haut de bilan. Le PGE spécifique à l’innovation est adossé à la garantie de l’Etat. Il a pour objectif de conforter la trésorerie des startups, PME et ETI innovantes qui rencontrent des difficultés conjoncturelles liées à la crise du Covid-19. Les start-ups bénéficient enfin des mesures mises en place pour toutes les entreprises. Le budget de 4 milliards d’euros annoncé par l’Etat comprend également la garantie des prêts de trésorerie de Bpifrance, le remboursement accéléré des crédits d’impôt, ou encore les aides à l’innovation de Bpifrance sur 2020 qui représenteront 1,3 milliards d’euros. En outre, Paul-François Fournier, Directeur Exécutif Bpifrance Innovation, a rappelé que le Fonds innovation de Bpifrance continuera à « soutenir plus de 200 sociétés innovantes au cours de la crise ». Bpifrance a même priorisé le soutien aux start-ups selon leurs besoins en trésorerie dans le temps. Ces mesures suffiront-elles à sauver les start-ups de la faillite ? Les impacts de la crise du Covid-19 sur les dirigeants de start-ups et PME Face à la crise du Covid-19, les dirigeants de PME ont largement utilisé les dispositifs de soutien cités ci-dessus, mais cette crise a pu être fatale pour les entreprises disposant de peu de trésorerie, œuvrant dans les secteurs d’activité à l’arrêt ou dont le business model n’était pas éprouvé (en ce qui concerne les start-ups). Bien qu’il soit encore trop tôt pour constater les conséquences finales de cette crise, les études menées nous apportent des indices. Le baromètre « Trésorerie, Investissement et Croissance des TPE et PME » du deuxième trimestre 2020 de Bpifrance et Rexecode est plutôt pessimiste. Il en sort que « la trésorerie des PME s’est très fortement détériorée au cours des 3 derniers mois », que « l’investissement est attendu en net recul en 2020 » et que « les perspectives de demande sont dégradées ». Seuls 35% des chefs d’entreprises « pensent avoir une trésorerie suffisante pour affronter la crise ». De son côté, Cap digital a publié un baromètre « Start-up & PME face à la crise » axé sur les entreprises innovantes du numérique. Le baromètre de Cap Digital relève une baisse du chiffre d’affaires des entreprises interrogées, une suspension des levées de fonds mais un maintien des effectifs. En termes de financement public, ces entreprises se sont plutôt tournées vers les « appels à projets R&D et innovation » tels que Innov’up Leader PIA, Innov’up Expérimentation et Concours i-Nov. Certaines start-ups ont réussi à profiter de cette crise pour exploser leurs ventes, d’autres ont su se reconvertir à temps, mais beaucoup ont été paralysées dans leur activité ou n’ont pas les reins solides pour affronter ce coup dur. Que restera-t-il de l’écosystème start-up en France ? L’avenir nous le dira…

Les pôles de compétitivité, une expertise au service de l’innovation des entreprises

pole de competence

Collaborer avec le monde de la recherche et se lancer dans un projet collaboratif innovant est une démarche complexe pour les industriels. Les pôles de compétitivité facilitent les échanges et ont un rôle clé dans la réussite de ces projets. Sakina Seghir, directrice du pôle Materalia et Jérémy Keller, chargé d’innovation au sein du pôle, nous présentent l’étendue de leurs missions. Directrice du pôle Materalia depuis un an et demi et membre du pôle depuis 7 ans, Sakina Seghir est docteure en chimie des matériaux. Elle a un parcours aussi bien académique qu’industriel et surtout dans le domaine de la R&D. Le pôle est présidé par Mme Danièle Quantin, ancienne Responsable des centres de recherche du groupe ArcelorMittal en France et en Espagne. Le pôle de compétitivité Materalia est l’un des 48 pôles de compétitivité français relabelisés en 2019. Il est né de la fusion du pôle de compétitivité MIPI (Matériaux innovants pour produits intelligents, Lorraine) et de l’association P2MI (Procédés de mise en œuvre des matériaux innovants, Champagne-Ardenne) début 2006. Materalia est un outil de politique industrielle au service de la filière des Matériaux et Procédés en Grand Est. Le pôle de compétitivité est leader dans le domaine des « Matériaux, Procédés, Solutions » au service de la performance industrielle. Son rôle, est d’aider techniquement et financièrement les entreprises de ce territoire à industrialiser des innovations en facilitant les contacts entre entreprises, centres de recherches et organismes de formation (Université, Laboratoires, Écoles, etc.). Materalia est une équipe d’experts, tous les chargés d’innovation sont soit docteurs, soit ingénieurs et qui apporte une expertise sur le domaine technique. Les matériaux et les procédés sont en amont de toute filière industrielle, ce qui permet à Materalia d’avoir une approche transverse et multisectorielle. Le pôle fonde sa stratégie sur la maîtrise des matériaux (qu’ils soient d’origine minérale ou organique, métalliques, plastiques ou élastomères) et des procédés (d’élaboration, de mise en forme, de caractérisation, de mesure, …) pour la performance industrielle dans les domaines du transport (aéronautique, automobile, etc.), de la santé, de l’énergie et de l’industrie. Le pôle accompagne également ses membres dans leurs transitions environnementales et numériques. Où en est-on de la collaboration entre le monde de la recherche et industriel en France ? Quels sont les freins à cette collaboration ? Sakina Seghir : Un pôle de compétitivité (et plus particulièrement Materalia) a deux missions principales. La première est une mission d’animation où l’objectif est de diffuser de l’information aussi bien technique que financière soit en propre, soit en collaboration (mais nous travaillons plus en collaboration) à destination des industriels et des académiques. Cette mission peut se faire sur un territoire, Materalia intervient par exemple physiquement sur la Région Grand Est. Au-delà de l’animation physique, nous effectuons aussi de l’animation « virtuelle » comme des webinars que nous souhaitons intensifier dans les mois et années à venir. L’information que nous diffusons se veut pertinente et pragmatique pour les adhérents du pôle, et au-delà. La deuxième mission, qui découle de la première, est d’être présent en tant que support et qu’accompagnateur dans le montage de projets innovants individuels ou collaboratifs. Ces projets peuvent être de niveau régional, national et européen. Nous exerçons notamment cette mission avec des partenaires tels que AREAD. En France, il est vrai que nous sommes un peu à la traine sur la collaboration entre le monde de la recherche et industriel car il y a deux mondes qui ne parviennent pas toujours à être sur le même niveau d’entente, plus particulièrement pour les TPE/PME. Ayant été chercheur dans un laboratoire de recherche pendant plusieurs années, j’ai pu constater que cet écart est visible au sein des industries, mais surtout au sein des PME qui n’ont pas le même calendrier qu’un chercheur. Un dirigeant de PME est assez polyvalent, il peut à la fois s’occuper de la partie R&D, finance ou process mais doit faire le grand écart et ses délais sont courts. Un projet d’innovation doit durer 1 an grand maximum, alors qu’un chercheur peut faire une thèse en 3 ans et prendre le temps d’étudier une solution spécifique. Cette situation crée un décalage entre le milieu de la recherche et de l’industrie, mais c’est moins le cas avec les grands groupes qui ont une stratégie de R&D très fournie et des équipes dédiées qui peuvent être en relation avec le monde de la recherche. En France, les pôles de compétitivité ont été créés pour jouer le rôle de « décodeur » ou plutôt « facilateur » entre le monde de la recherche et le monde industriel, leur indiquer quelles actions effectuer et de quelle manière, mais aussi être l’arbitre pour les industriels lors du montage de dossiers. Les pôles doivent aussi faire comprendre à chaque partie qu’il y a des délais, parfois incompressibles hélas. Or il est nécessaire de faire rentrer ces délais dans les préconisations des différentes structures, mais les ressources humaines peuvent aussi créer des décalages entre le monde de la recherche et l’industrie. Etant donné que les petites PME n’ont pas forcément de bureau d’étude, de bureau de R&D en propre, le dirigeant doit se couper en quatre pour pouvoir échanger avec les acteurs de la recherche. Or il se peut que le dirigeant ne soit au fait des pratiques ou des modalités de partenariat (contrat, propriété intellectuelle, délais…). Cette situation peut rendre les discussions complexes, et c’est là où les pôles de compétitivité prennent sens. Les pôles de compétitivité font ce lien plus facilement et permettent de comprendre ce qui se fait dans ces « deux mondes ». Nous accompagnons les entreprises de toute taille mais nous travaillons énormément avec les PME qui ont besoin d’un accompagnement plus poussé. Les membres de notre pôle sont majoritairement des start-ups, des TPE et des PME. Nous avons une réelle expertise et nous sommes donc très bien reçus aussi bien du côté de la recherche que dans le milieu industriel, car nous venons de l’un ou l’autre milieu, ou des deux. Cela nous permet de comprendre les contraintes et les besoins de chacun, ce qui