Entreprendre un projet d’innovation ou d’export est à la fois essentiel et risqué pour une petite entreprise. C’est pourquoi il est nécessaire de se poser plusieurs questions : dois-je innover et/ou exporter ? A quel moment ? Quelles en seront les retombées ? Découvrez nos réponses dans cet article.
Quel est l’impact de l’innovation et de l’export sur l’activité des PME ?
Vous n’êtes pas convaincu/e de l’intérêt d’innover ou d’exporter pour votre petite entreprise ? Voici quelques chiffres qui pourraient vous faire changer d’avis, ainsi que les 3 théories actuelles sur la relation entre l’innovation et l’export :
Ces données prouvent qu’innover et exporter génère une croissance notable pour les PME, mais aussi que l’innovation et l’export sont intimement liés. En effet, les entreprises innovantes exportent plus, et les sociétés qui exportent innovent plus. Une certaine chronologie est toutefois conseillée lorsqu’une entreprise n’a encore jamais innové ou exporté.
En raison des surcoûts engendrés par l’exportation d’un produit, il est préférable qu’une entreprise ait développé un produit innovant à valeur ajoutée pour assurer une compensation des coûts. Cette tendance a été confirmée par une étude de l’INSEE, constatant que 35% des entreprises qui exportent ont réalisé une innovation produit, contre 13% pour les entreprises qui n’exportent pas. De même, un effet positif de l’innovation de produit sur la probabilité d’exporter la même année a été démontré par une étude de Michael Liabot. Bien évidemment, l’entreprise doit également avoir fait ses preuves localement pour ensuite se lancer à l’export. Malgré cela, nous considérons que l’innovation et l’export s’impactent mutuellement. C’est pourquoi il est mieux d’innover et d’exporter à la fois.
Le coefficient de relation entre l’innovation et l’export est très important car innover en continu permet de rester compétitif à l’international, et les partenariats réalisés à l’export ouvrent de nouvelles possibilités d’innovation. Les financements publics y sont pour beaucoup.
L’apport des aides à l’innovation et à l’export pour les PME
Obtenir des aides à l’innovation et à l’export est idéal pour amortir vos coûts et pouvoir investir par ailleurs. Et pour cause, les aides publiques représentent plus de la moitié des ressources externes des entreprises. Certaines aides à l’export apportent notamment des assurances contre l’échec de la prospection commerciale, ou face aux risques liés à l’export. Bien que l’innovation et l’export soient fortement liés, seuls 11% des soutiens aux PME aborderaient l’innovation et l’export ensemble (selon une étude de l’ERPI).
Parmi ces 11% d’aides publiques, il existe l’Assurance Prospection qui peut financer :
- L’adaptation de produits déjà commercialisés aux normes et exigences des marchés prospectés (études, frais de laboratoires, prototypes) dans la zone couverte ;
- Le dépôt de marques, modèles ou brevet dans la zone couverte.
Par ailleurs, le Prêt Innovation FEI de Bpifrance est une aide à l’innovation qui comporte notamment ces dépenses éligibles :
- La mise en œuvre de normes et/ou de certifications ;
- La protection de la propriété intellectuelle,
- La commercialisation.
Or ces dépenses peuvent tout à fait être réalisées à l’étranger. Les aides aux projets collaboratifs d’innovation permettent aussi de trouver des partenaires à l’international puis de s’implanter dans le pays. En effet, les projets collaboratifs sont souvent transnationaux et favorisent la création d’un réseau dans d’autres pays.
Le manque d’aides conjointes à l’innovation et à l’export s’explique surtout par le fait que 70% du budget français est accordé aux aides à la R&D, qu’elles soient régionales, nationales ou européennes. Les aides à l’export sont, quant à elles, peu nombreuses. Il a toutefois été démontré que les aides à l’innovation impactent positivement la relation causale entre innovation de produit et exportation, et ont un impact direct sur l’exportation des entreprises.