Rappels sur l’agrément CIR
Une entreprise qui sous-traite une prestation de recherche à un prestataire spécialisé peut intégrer la facture de cette prestation dans son CIR. Ainsi, elle bénéficie d’un crédit d’impôt de 30% sur cette facture, ce qui diminue son coût d’autant.
Le fait que le prestataire ait un agrément n’est pas une condition suffisante pour que son client déclare sa facture dans l’assiette des dépenses de son CIR. Il faut aussi que l’activité en tant que telle soit éligible. Cependant, c’est au client, et non au prestataire agréé, de décider d’intégrer ou non cette facture dans le calcul de son CIR.
Choisir d’avoir l’agrément
Le prestataire peut choisir d’avoir un agrément pour bénéficier de l’avantage commercial qu’il procure. Néanmoins, il faut être en mesure d’avoir un projet de recherche ou d’innovation éligible. Idéalement un projet interne car si c’est le projet d’un client, par expérience, ce sera plus compliqué d’instruire une demande, soit pour des raisons de confidentialité, soit parce que nous n’aurons pas assez d’éléments sur la globalité du projet pour rédiger un dossier satisfaisant.
De plus, il est de plus en plus ardu d’avoir un agrément CIR car l’État cherche à plafonner, voire à diminuer, le budget que représente le CIR par an (7 milliards d’euros). Par conséquent, il est très exigeant sur l’opération décrite.
Choisir de ne pas avoir l’agrément
L’autre choix est de ne pas avoir l’agrément, mais alors de bénéficier du CIR portant sur les projets réalisés pour les clients. En effet, depuis 2020, il n’est plus possible de comptabiliser dans son CIR un projet de recherche qui serait vendu à un client, même en soustrayant la ou les factures correspondantes de l’assiette des dépenses.
Néanmoins, ceci n’est pas forcément simple. En effet, le prestataire doit être en capacité de démontrer que ses activités sont des activités de recherche éligibles au CIR. Or, en tant que prestataire, souvent il n’a pas accès à la globalité des informations nécessaires à la rédaction d’un dossier d’éligibilité. Ou alors, si le projet dans sa globalité est éligible, sa seule activité, prise individuellement, ne l’est peut-être pas.
Et l’agrément CII dans tout cela
Le raisonnement est le même pour savoir si l’on demande ou pas un agrément CII. Néanmoins, il y a un point de vigilance supplémentaire. Si les clients du prestataire ne sont pas des PME, il ne sert à rien de demander cet agrément car les sociétés qui ne sont pas PME ne sont pas éligibles au CII, alors que toutes les sociétés sont éligibles au CIR.
En fonction de tous ces paramètres, le prestataire peut donc choisir d’avoir l’agrément CII, mais de déclarer du CIR, ou vice versa par exemple.
Vous ne savez pas quoi choisir ?
Comme vous l’aurez compris, en fonction de vos stratégies commerciales et/ou financières, il n’est pas simple de choisir la solution qui vous est la plus adaptée.
Si vous le souhaitez, nous sommes là pour vous conseiller et vous accompagner dans vos différentes démarches d’agrément.