Deux ans après le lancement du plan d’investissement pour l’Europe (ou « Plan Juncker »), les résultats sont encourageants. Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) a permis de créer 300 000 emplois dans l’UE. La Commission Européenne a décidé de mettre les bouchées doubles pour soutenir l’investissement en Europe.
Etendre et renforcer le FEIS, ce « pilier central »
Le 12 décembre, la Commission Européenne et le Groupe de la BEI a adopté la proposition d’étendre et de renforcer le FEIS, qui avait été présentée le 13 septembre. Ainsi, Le FEIS ne prendra pas fin en 2018 mais en 2020 et son « objectif en matière d’investissement » passera de 315 milliards d’euros à au moins 500 milliards d’euros. Cette décision sera officiellement mise en œuvre le 1er janvier 2018, et constituera le « FEIS 2.0 ». La BEI prévoit d’aboutir à 700 000 emplois et d’augmenter le PIB de l’UE de 0.7% d’ici 2020 grâce à ces mesures. Le FEIS a déjà permis d’aider « des milliers d’entreprises », et constitue le véritable « moteur » du Plan Juncker.
Bien que le FEIS soit l’un des 3 « piliers » du plan d’investissement pour l’Europe, celui-ci semble avoir plus d’impact que les deux autres (« Financements pour l’investissement qui profitent à l’économie réelle » et « Environnement plus propice à l’investissement »). En effet, le FEIS a une action directe sur l’économie puisqu’il garantit les financements de la Banque de l’UE (BEI) et du Fonds Européen d’Investissement (FEI), ce qui permet à la BEI de financer plus de projets « souvent plus risqués ». Ainsi, le FEIS soutient les investissements des entreprises dans plusieurs secteurs, notamment des PME.
Focus sur les petites et moyennes entreprises dans le FEIS 2.0
Dans son rapport du 12 décembre, la Commission Européenne présente une autre décision importante pour les entreprises européennes. Le bilan du FEIS a dévoilé des « résultats positifs » concernant le soutien aux PME. Bien que le FEIS comprenait déjà une partie consacrée aux PME et visait un soutien à 528 000 PME, la Commission Européenne va faire passer cette proportion de 26% à 40%. Un coup de pouce d’autant plus nécessaire que les PME représentent 49% des salariés en France et 36% du chiffre d’affaires total des entreprises françaises.